Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans le regard de Fred
20 juillet 2023

Faisons connaissance avec Aurore Vivet !

IMG_5072

Hello Aurore, tout d’abord sache que je suis heureux de te recevoir, ici même sur mon « Blog ». Alors, venons-en au fait ! Installe-toi confortablement, permets-moi de t’offrir, un café, un thé peut-être ou préfères-tu un mojito ?

Le café, le thé, puis le mojito, allons-y dans cet ordre, je ne suis pas contrariante.

Bien, alors je vais être curieux, mais je suppose que tu t’en doutes bien étant donné que tu as accepté cette entrevue. Tu es une fille, auteure, lectrice, sans oublier que professionnellement tu as un travail prenant et une famille. Donc, l’une de mes premières questions en quelques mots, qui est Aurore Vivet ?

Qui suis-je… j’imagine que c’est une question piège ? Sait-on jamais réellement qui on est ? Il me semble que je suis un caméléon. On l’est tous un peu, certains plus que d’autres. Parce qu’il faut toujours s’adapter, non ? S’adapter à ceux avec qui on parle, s’adapter à une situation, un contexte… Faire bonne figure, jouer un rôle, sinon, on n’existe pas, n’est-ce pas ? Comme tu peux le constater, à l’instant T, je suis surtout une chieuse.

Je ne sais pas vraiment qui je suis, je le découvre tous les jours un peu plus, du moins, j’essaie. Je suis une autrice, ça, je l’ai toujours su. Travailler dans le monde du livre, c’est la seule chose que j’ai toujours voulu. C’est difficile, mais il apparaît que je suis aussi quelqu’un de déterminé, malgré mon immense tendance à la procrastination et à mon fucking syndrome de l’imposteur. J’ai un vécu assez difficile que je ne détaillerai pas ici parce qu’il me faudrait sans doute un ou deux romans pour me montrer exhaustive ( ou quatre, c’est le moment placement de produit, Big love et ma saga The mobster reprennent pas mal desdits détails). Le fait est que peu de gens ont cru un jour en moi et puisque j’ai aussi un énorme ego, il me tient à cœur de prouver qu’ils ont eu tort. 

Alors, oui, j’ai quatre enfants, un quotidien très très prenant, des projets professionnels énormes sur lesquels je répondrai volontiers dans l’avenir et, en plus, j’écris… C’est ce que je suis, une nana un peu folle qui manque de temps mais dévouée, déterminée et travailleuse avec des valeurs plus grosses que moi.

Comment fais-tu pour tout conjuguer ?

C’est difficile quand on a tendance comme je l’ai dit à la procrastination ! Et, qu’en plus, on a toujours été nulle pour l’organisation, pourtant, d’après mon signe astro ( vierge…), je devrais être la personne la plus organisée de tous les temps… à croire que je ne suis vraiment pas faite pour entrer dans les cases. Bref. 

J’essaie de m’aménager des plages horaires. Au départ, j’écrivais la nuit. De 21heures à 4heures, j’écrivais, encore et encore. Et puis, bon, j’ai vieilli. Et, puisque je ne suis malheureusement ni un robot ni Emmanuel Macron, tenir le coup avec trois heures de sommeil, il arrive un moment où ce n’est plus faisable. Et puis, surtout, j’ai évolué. Je travaille fort pour peaufiner et améliorer ma plume, c’est un travail prenant, jeter des mots sans réfléchir, ça ne suffit plus. Tout ça pour dire qu’en ce qui concerne l’écriture, je ne m’oblige à aucun horaire précis, je sais que je ne m’y tiendrai pas. J’écris quand l’inspiration arrive, c’est elle la cheffe, pas moi, je la subis autant que je la vénère, parfois, je reste des jours, des semaines sans poser le moindre mot, parfois, je vais passer douze heures d’affilée sans décrocher. Dans les périodes de grosse inspiration, ma famille tente de s’adapter et Dieu sait que c’est compliqué pour eux de lutter contre leur instinct, ils aiment tellement m’interrompre et me solliciter pour tout et surtout n’importe quoi !

Mais j’arrive à faire abstraction, mon secret ? Un casque et de l’ASMR. Ça m’aide à me concentrer et effacer tout ce qui n’est pas mon histoire en cours. Quand je suis interrompue pour X ou Y raison, je remets mon casque et je reprends sans problème.

Je vais me pencher plus vers ton activité d’auteure si tu me le permets : quel est le cadre idéal ou tu  aimes écrire ?

Mon cadre idéal, un chalet au bord d’une rivière, le calme, la solitude et une artiste ASMR qui me chuchote des choses en anglais à l’oreille pendant que j’écris. Un ordinateur avec batterie illimité, une couette confortable et un masseur privé. Ouais, ça, ce serait le rêve. 

Mon cadre réaliste, c’est un coin de canapé avec un mec qui n’arrête pas de parler et de me demander des trucs genre « Tu voudrais pas écrire un scénario pour Disney histoire qu’on devienne riches ? » ou « D’après toi, depuis que je me rase le crâne, on a économisé combien en termes de shampooing ? », deux ados qui m’obligent à regarder des quantités astronomiques d’animés pour me présenter leurs crush et glousser dès qu’ils apparaissent ou qui me racontent leur journée dans les moiiiiiiiindres minuscules petits détails, deux petits qui essaient de me soudoyer toutes les six secondes pour que je leur dévoile la cachette où sont les bonbons puis que je joue au foot avec eux… et une belle sœur qui me raconte les potins du quartier genre plus précise que BFM TV…

Qu’est ce qui t’a donné l’envie d’écrire ? et ton déclic ?

Je ne me souviens pas d’un déclic précis. Je sais que la lecture a été un refuge pour moi pendant très très très longtemps. Changer de vie, de monde au gré des pages, c’était la plus belle chose qui soit. Quand j’ai eu huit ans, j’ai tenté ma propre histoire. Un truc qui parlait de sirènes, il y avait des complots, de l’amour et des larmes, sirènes mises à part, c’est à peu près ce que j’aime encore aujourd’hui. (j’aime les sirènes, mais je n’écris pas sur elles… pas encore ;p ). Quand j’ai eu douze ans, j’ai lu un livre, une histoire folle avec de petites créatures de quelques centimètres de haut qui attaquaient les humains et les tuaient en entrant par leurs euh… orifices pour ensuite les dévorer de l’intérieur… et j’ai su que le livre en question avait été écrit par un enfant d’une dizaine d’années et je l’ai trouvé si incroyable et fabuleux que j’ai eu envie de devenir lui quand je serais grande. J’ai oublié son nom, bien sûr, puisque je suis une Dory, mais le livre, jamais je n’oublierai (enfin, l’histoire, parce que le titre aussi j’ai oublié xD ). Au collège, une prof de français a pris l’une de mes rédactions comme modèle pour tous les autres et l’a lue à voix haute devant toute la classe ( trop la honte) pour montrer à quel point je « maitrise les émotions » et combien j’étais « talentueuse ». J’étais gênée, mais ça a renforcé encore cette petite voix en moi qui me répétait que c’était pour ça que j’existais.

Pour des raisons quelques peu désagréables, j’ai mis toutes mes ambitions sur pause pendant des années. Et puis, je suis tombée sur un jeu d’amour interactif. Il m’a fait découvrir la romance, genre auquel je ne connaissais strictement rien. Je suis tombée amoureuse de l’in des personnages et, comme chaque fois que ça m’est arrivé, j’ai commencé à me raconter des histoires sur lui avant de dormir le soir. Jusqu’au moment où ça n’a plus suffit. J’ai eu envie d’écrire l’histoire en question. Je me suis lancée sur Wattpad. J’ai eu une communauté assez importante. Un ami m’a forcée à tenter l’édition, je n’y croyais pas, mais pour le faire taire, j’ai cédé. Et me voilà !

Même si je suis conscient que les auteur(e)s se servent de leurs vies pour écrire, je désire en découvrir plus sur tes sources d’inspirations, quelles sont-elles ?

Honnêtement, j’en ai aucune idée. Ça vient d’un coup. Il y a certains thèmes récurrents dans mes histoires, les relations compliquées au paternel, la violence, l’absence de confiance en soi, ce sont des sujets que je connais bien parce qu’ils font partie de ma vie. Je mets, comme tout auteur, beaucoup de moi dans mes récits. Le plus inspiré de ma vie, c’est Big Love. Il y est question de boulimie, de mésestime de soi, de la peur du regard des autres…

Pour ce qui est du reste, je ne saurais pas dire. Ça poppe comme ça, sans prévenir. Souvent quand je suis sur le point de m’endormir et que j’ai rien sous la main pour noter, d’ailleurs. Et que je me dis «  oh, flemme, je vais m’en souvenir et je noterai l’idée demain ». Et, bien sûr, le lendemain, j’ai oublié.

Les rêves sont parfois des sources d’inspiration, mais il faut dire que les miens sont quand même vachement perchés alors j’essaie de diluer le truc sinon, même Alice deviendrait folle.

Je crois que c’est beaucoup de projections, comment est-ce que je réagirais si jamais un truc comme ça m’arrivait, par exemple. Ça, c’est pour les récits réalistes. J’ai des dizaines de projets qui se situent plus dans des mondes imaginaires… ou avec des tueurs en série, et ça, je sais pas du tout d’où ça sort ! 

Qu’oserais-tu dire à des lectrices et lecteurs potentiels qui n’ont pas encore eu la chance de te lire ?

Qu’est-ce que vous attendez ?

Je plaisante (ou pas). Je ne sais pas trop, me vendre, c’est pas trop mon truc, la preuve, sur mes réseaux, je peine à exister ! Mais si vous aimez l’humour, les réparties drôles et cinglantes, l’émotion et le sombre, en bref, le rire et les larmes, vous ne serez pas déçus.

(J’espère ceci-dit que mon retour au sujet de Ta Trilogie en l’occurrence « The Mobster » publiée sur mon blog va déjà donner aux lectrices et lecteurs l’envie de te lire).

Et moi donc !

D’ailleurs serait-il possible que tu me parle de ce livre. D’où t’es venue l’idée ? combien de temps as-tu mis pour l’écrire ? etc etc en clair je veux tout savoir ?

L’idée a germé d’après le fameux jeu dont j’ai parlé au départ. Le personnage du mafieux n’avait pas été développé et il m’intriguait. J’avais envie de lui créer un monde, une personnalité, une histoire… Et j’ai eu envie de m’essayer à une écriture plus « pointue » que celle que j’avais expérimentée jusque-là. Pour moi, en tant que lectrice, un récit, c’était à la troisième personne et au passé. C’était un immense défi que je voulais relever. J’idéalisais beaucoup ce type d’écriture et j’espérais être à la hauteur pour la maîtriser. Alors j’ai « cassé les codes ». Je sais que ça en rebute beaucoup malheureusement, mais c’était moi, à ce moment-là, j’étais une autrice qui écrivait au passé et à la troisième personne, je n’aurais pas pu voir ce récit autrement. On dit que les personnages prennent l’auteur en otage quand il écrit et n’en font qu’à leur tête pour lui imposer leur volonté, c’est on ne peut plus vrai, mais il en est de même avec l’esprit du récit lui-même. C’est une sorte d’entité à part entière. Et l’entité en question avait décidé que cette saga serait écrite ainsi. Alors, oui, ma narration est « soutenue » comme diraient certains, mais ça ne brise en rien l’identification du lecteur aux personnages, en tout cas, c’est le retour que j’ai eu de tous mes lecteurs, parce que mes dialogues (j’aime les dialogues !) sont très caractérisés et authentiques. Je trouve les dialogues très importants pour créer la psychologie, rendre un personnage vivant et unique, j’aime les utiliser pour des joutes verbales et autres punchlines qui apportent du pep’s et de la légèreté.

J’ai dû mettre à peu près quatre mois pour rédiger les deux premiers tomes, le dernier a été plus long, c’est aussi celui que je trouve le plus abouti parce qu’il est resté en pause très longtemps ce qui m’a permis d’évoluer entre temps en tant qu’autrice. Je l’ai plus peaufiné, plus réfléchi et c’est celui dont je suis le plus fière. Les thèmes abordés y sont durs, la psychologie est plus poussée, je tenais à ce que le travail de reconquête soit le plus authentique possible… bref, j’ai mis un peu plus de temps pour celui-ci !

A titre d’information, un spin off sur Devon est en cours d’écriture, un autre est prévu sur Nicky et un dernier sur Verayo…

Si tu avais le choix d’un ou une auteur(e) pour un quatre mains, qui choisirais-tu ?

Il y en a plusieurs… je l’ai fait une fois, c’était même un six mains… et l’une des membres de notre trio a un petit peu pété les plombs ce qui fait que le projet a été avorté malheureusement. Malgré ça, écrire avec S. Whitebird a été l’expérience la plus sympa que j’ai pu avoir jusque-là. Elle est la personne la plus patiente, la plus appliquée, la plus adorable du monde. 

Pour autant, il y en a d’autres qui sont de la même trempe et avec qui je n’ai encore pas tenté l’expérience. La seule chose qui me retient, si on exclut le manque de temps, c’est ma peur de les décevoir. Clairement, au sein de ma liste non exhaustive, il y aurait Loïc Lejalu qui est un traducteur, un correcteur et un auteur juste merveilleux, sa plume est sublime et c’est un vrai petit ange. Il y a aussi Lily Flynn, nous avons un projet sur le feu, mais, encore une fois, manque de temps, ça viendra un jour. Petit corbeau aussi dont j’admire la plume depuis toujours.

Dans mes rêves les plus fous, j’aimerais un quatre mains avec Amélie Nothomb. Amélie, si tu passes par là… je t’aime plus que ma vie !

Pourrais-tu me parler de tes livres déjà écrits ?

Cette interview va faire un bon kilomètre de long…

Il y a en premier lieu ma saga The Mobster, donc. C’est l’histoire d’Angie, une jeune femme qui fuit son passé, seule au monde, apeurée, elle se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et assiste à un règlement de compte entre mafieux. Repérée, elle est embarquée de force sous le toit du grand patron. Même si l’un des assassins aurait préféré la supprimer histoire de se débarrasser du problème, ce n’est pas comme ça que fonctionne Derek. Puisque Angie ne manquera à personne, il décide de la faire intégrer son monde et la garder à l’œil. La voilà forcée de vivre sous son toit avec lui. Evidemment, ils apprennent à se connaître, la relation évolue, connaît des hauts jouissifs et beaucoup de bas très violents… je ne peux pas détailler tome par tome sans risquer de spoiler mais leurs aventures sont palpitantes, sombres, douloureuses… et addictives.

Big love, dont j’ai parlé un peu plus tôt. Au premier abord, on pourrait penser que c’est une histoire mignonne puisque la relation entre mes personnages, Kumar et Becca, est plus que saine (même si très douloureuse à un moment donné…). Kumar est attentionné, tendre, compréhensif, il aide Becca à reprendre confiance en elle, en le monde… mais ça ne suffit pas. Becca a subi un très grave traumatisme à l’adolescence, et tant qu’elle ne le surpassera pas, elle ne pourra pas évoluer. Kumar a beau tenter de la sauver, il n’y a qu’elle qui puisse se sauver elle-même. C’est l’histoire dans laquelle j’ai mis le plus d’émotion, le plus de moi, le plus de douleur mais aussi d’espoir. Becca ne s’aime pas elle-même, Becca est persuadée que personne ne pourra l’aimer puisqu’elle n’entre pas dans les standards de la société. Elle n’entre pas dans les cases, elle n’entre surtout pas dans du trente-six. Becca n’est pas l’héroïne « parfaite », elle est juste elle. Jeune française émigrée aux états unis pour ses études, elle fera la rencontre de deux jeunes indiens au tempérament bien trempé et très différents. Il y a le beau parleur coureur de jupons qui enchaine les punchlines et que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire parce qu’il me faisait beaucoup trop rire, et le love interest, hockeyeur et journaliste sportif, sexy, drôle et romantique. Il n’hésitera pas à employer les grands moyens pour séduire sa proie.

Enfin, il y a heal me body and soul. Le plus épicé de tous mes livres, langage cru et torride à l’honneur, mais cela n’empêche pas la présence d’une intrigue, elle aussi sombre. C’est l’histoire de Faith, ancienne étudiante fraîchement diplômée dans le domaine de la recherche contre le cancer. Fille de politicien, on s’attend à ce qu’elle utilise le réseau de son père pour se trouver une bonne situation. Mais non. Faith choisit un poste d’assistante professoral dans l’université du Dakota du Nord dont elle vient d’être diplômée. En grande partie parce qu’elle entretient une relation secrète avec son professeur, le grand Henry Baker, nom éminent dans la recherche contre le cancer. Mais lrosqu’elle lui apprend qu’elle va l’assister en tant que presque professeur à la rentrée prochaine, Henry la quitte, par texto, sans explication. Folle de rage et dépitée, elle décide de ne pas se laisser aller à la tristesse et sort seule au restaurant auquel il aurait dû l’emmener ce soir-là. Et c’est là qu’elle fait la rencontre torride du serveur le plus sexy de tous les temps. Un serveur pour qui elle succombe en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Ils consomment leur passion dans les toilettes du resto, sans connaître leurs identités respectives. Et l’aventure dure pendant toute une semaine… jusqu’à ce que Henry revienne pour récupérer Faith qui accepte de le reprendre. Asher, le serveur, ne comprend pas la subite disparition de sa dulcinée et vit plutôt mal la chose. Les semaines passent et Faith, de plus en plus mal à l’aise dans sa relation avec Henry, se prépare pour la rentrée, son premier cours… et reste abasourdie de découvrir Asher, son serveur plan cul torride, au milieu de la foule de ses étudiants… 

Alors, oui, il y a beaucoup d’épice, il y a un genre de triangle amoureux, un jeu de séduction à base du chat et de la souris, mais pas que. Le background de Asher est dur, sombre et très présent. La psychologie est très développée, je ne conçois pas un récit avec des personnages creux, trop clichés ou vides. Asher est le personnage le plus accompli à mes yeux 

Ton tout premier manuscrit finis ?

Le premier, c’est un récit sur Wattpad, il s’agit du récit que je suis en train de reprendre actuellement pour mon spin off de Mobster sur Devon. Je n’en dis pas plus puisqu’il s’agira de ma prochaine sortie, mais je l’ai repris de A à Z parce que celui de base était beaucoup trop immature ! En même temps, c’était le premier, donc bon ^^

La nouvelle version est bien plus travaillée, plus profonde, plus poussée… elle sera aussi au présent et au « je » !

Tu es auto éditée ou en Maison d’édition et pourquoi un tel choix ?

Je suis en maison d’édition pour une raison très simple que j’ai déjà cité plus tôt. Je souffre du syndrome de l’imposteur à un niveau assez balèze. Alors me vendre moi-même, sur la durée, en continue, je sais pas faire, j’ai besoin que quelqu’un m’aide T_T

Par contre, vendre les autres… ça, zéro problème x)

Avant de conclure le chapitre auteure, peut-être as-tu envie de m’offrir un scoop sur ton futur projet ?

C’est une excellente transition avec la fin de ma réponse précédente, tu trouves pas ? x)

C’est plutôt pas mal que je n’ai pas de problème à vendre les autres, puisque le projet en question, c’est une maison d’édition ! Forbidden éditions est en train de prendre vie depuis plusieurs semaines maintenant. Il s’agira d’une maison généraliste avec trois collections principales : chimère pour l’imaginaire, Frissons pour le thriller et autre suspense, Désir pour la romance. 

Le but est de mettre en lumière les auteurs talentueux de l’ombre, de traiter les auteurs de la façon dont nous, on aurait aimé être traités, d’offrir un travail de qualité à nos lecteurs, de travailler main dans la main pour donner vie à toutes ces histoires en attente, ignorées pour de simples raisons marketing. Forbidden a déjà reçu des centaines de manuscrits et construit sa communauté jour après jour, nous serons prêts à l’édition pour Novembre 2023 avec de nombreux titres, tous aussi fabuleux les uns que les autres !

Passons à l’aspect lectrice. Comment choisis-tu tes lectures ? Quels sont tes styles de prédilections ?

Mon style de prédilection, c’est le thriller. J’adore ça. J’aime le mystère, le suspense, la peur, la tristesse. J’ai toujours considéré que les histoires tristes étaient les plus intéressantes. Elles sont de celles qui marquent les esprits bien plus que les fins heureuses, qui, même si elles font du bien au cœur, sont vite oubliées, je trouve. Mon livre de chevet, c’est la maîtresse de jade. Alors, c’est pas du thriller, c’est plus une romance historique, mais elle est sublime par sa fin tragique. Parce qu’une histoire d’amour qui ne peut être vécue jusqu’au bout, c’est la meilleure chose qui puisse arriver, comme ça l’amour n’a pas le temps de s’essouffler, de tomber dans le train-train qui finira par la tuer à petit feu… L’amour, quand il est interrompu, ça fait mal, horriblement, mais cette douleur empêche sa mort. Et je trouve ça sublime. 

Donc, en général, je sélectionne mes lectures en fonction de la dose de mystère que la quatrième de couverture va m’inspirer, du capital tristesse qui va en émaner, de la qualité de la plume et de la quantité d’émotion que je vais trouver dans le récit. Peu importe pour moi que ce soit écrit au passé, au présent, au jeu ou pas, peu importe le trope, l’univers ( tant que c’est pas du feel good, ça j’avoue que je peux pas xD ), si je suis touchée ou intriguée d’une façon ou d’une autre à la lecture du résumé ou d’un extrait du roman ouvert au hasard, alors je succombe.

Pour le moment, je suis dans une période de blocage dont je ne suis pas fan. Quel que soit le récit que je commence, si ce n’est pas pour une raison professionnelle, je suis incapable de le terminer… j’espère que ça passera parce que ça commence à être long.

Ton auteur(e) favori(e) ? (Des raisons évidentes à ton jugement …)

J’en ai plusieurs. Le premier, c’est émile Zola. Ouais, il a des longueurs horribles dans ses descriptions, pour autant, l’émotion dans le reste, c’est magique. La seconde, parce que découverte aussi dans le milieu scolaire, c’est Amélie Nothomb. Stupeur et Tremblements, ça a été ma révélation. J’ai dévoré tous ses autres livres ensuite. C’est une dialoguiste et je me suis déjà confié sur ma passion pour les dialogues, forcément, je ne peux que succomber à sa plume. Et puis, franchement, elle est complètement perchée, j’adore ça. J’aime aussi ses chapeaux. Amélie, encore une fois, je t’aime.

Le dernier, c’est Bernard Werber. J’ai un peu décroché pour ses derniers récits parce que je trouve que ça manque de renouvellement et ça devient trop commercial, pour autant, j’ai trouvé son univers et sa vision du monde passionnants.

Evidemment, autrice bonus, J.K. Rowling, parce que, putain quoi, Harry Potter. D’ailleurs, elle est la première à m’avoir fait tomber amoureuse d’un personnage fictif… Je ne suis toujours pas remise de la mort de mon premier amour, Fred Weasley T_T

Le tout premier livre que tu as lu, c’était quoi ?

J’imagine que ça devait être un truc genre oui-oui x) Le premier dont je me souviens, c’est « Norma hop, sauteuse étoile »… C’est l’histoire d’une fille kangourou, calmez-vous bande de pervers !

Ton coup de foudre littéraire ? Le livre qui t’a le plus bouleversé ? (Les raisons à cela)

Mon premier coup de foudre, ça a été un thriller « la petite fille au bout du chemin » que j’ai dû lire et relire une bonne centaine de fois.

Depuis, j’au eu quelques autres coups de foudre, mais je vous les dévoilerai quand ils seront édités, d’ici novembre prochain !

Pour nourrir ma curiosité, j’aimerais aussi te demander si tu regardes la télévision, des séries peut-être ou des films, dis-moi tout ?

J’évite les séries… parce que soit je m’ennuie vite, soit j’ai besoin du dénouement… tout de suite. Et donc, je me retrouve obligée de bingewatcher le truc, et, selon la quantité d’épisodes et de saisons… ça peut être problématique. J’ai craqué pour Naruto à cause de mes enfants, je ne me ferai pas avoir avec One piece !!!

Mes séries fétiches, Buffy contre les vampires, la meilleure ( avec Spiiiiiiiike, je l’aime d’amour), Malcolm, beaucoup trop hilarant, Big bang theory, Sheldon est l’incarnation de la perfection, Rick et Morty, complètement barré mais si brillant et drôle… desperate housewives, l’humour acide est juste sublime. The witcher… parce que pardon, mais Henry Cavill, hein ! You, parce que tordu comme j’aime.

En termes de films, oh, là, là, j’ai de hautes exigences. Les évadés et V pour vendetta sont mes chouchous absolus. Si je reste, the duchess, les deux là m’ont volé tant de larmes, je les ai aimé si fort, je serais incapable de les revoir même si je les ai aimés plus que ma vie parce que je sais que je ne survivrais pas à la déshydratation de toutes ces larmes versées. Un monde meilleur et Edouard aux mains d’argent sont à peu près dans le même lot catégories pleurs…

Shutter island, les noces rebelles, l’effet papillon (que le un, les autres, ils n’existent pas !), identity, les lignes courbes de Dieu, tous ont des fins ahurissantes, un petit côté tordu, quelque chose d’unique qui bouleverse et ça, je ne m’en lasse pas.

Encore une fois, ces listes sont non exhaustives x)

Nota bene, j’ai très envie d’aller voir Super Mario rien que pour la chanson de Jack Black et Barbie sera mon prochain film au cinéma, aucune discussion à ce sujet.

Et la musique dans ta vie, a-t-elle une place ? Tes goûts …

Mon Dieu, la musique, c’est ma vie !

Avant de trouver l’ASMR pour me concentrer dans l’écriture, c’était la musique qui jouait ce rôle de catalyseur. Le problème, c’est qu’à la fin ça ne m’aidait plus du tout à me concentrer, au contraire, je m’ambiançais un peu trop à chanter ou danser toute seule et j’étais un peu moins productive du coup…

Même les musiques sans paroles ou celles destinées à la concentration, ça marchait plus.

Donc, maintenant, la musique, c’est dans la voiture, sous la douche, ou tout autre endroit où je peux chanter comme une crécelle.

En ce qui concerne mes goûts, comme pour les films et les livres, je suis assez éclectique. J’aime à peu près tout sauf ce qu’on pourrait qualifier de commercial… encore que parfois, les musiques commerciales sont sympas pour s’ambiancer.

J’ai eu un crush pendant très longtemps sur Eminem, en même temps… beau gosse, bad boy et doué de sa langue, comment ne pas craquer… J’ai dû me résoudre à avorter mes projets de mariage avec lui le jour où je l’ai entendu lors d’une interview prononcer le nom d’une certaine « Aurélie » qu’il a transformé en « Auwélie »… et là, je l’ai visualisé en pleine demande de mariage me sortir un truc genre «  Auwowe, veux-tu m’épousey ? » ça a tout cassé.

J’aime toujours Eminem, j’aime le rap français à l’ancienne, celui qui dénonçait pour de vrai et ne compensait pas un vide absolu par une surabondance d’autotune. J’aime le rock par-dessus tout, du classique au métal, mon groupe ultime restera toujours Linkin Park. J’aime les chansons qui me font pleurer, celles qui me font vibrer, celles qui signifient plus qu’elles ne le laissent paraître. 

Voilà, nous arrivons bientôt à la fin de cet entretien MAIS, serait-il possible que tu glisses les liens ou l’on peut te découvrir ?

Sur Facebook, mon compte, c’est Aurore Vivet Auteure. Sur Instagram, je suis aurore.ecrit.veine. Vous pouvez aussi suivre l’aventure Forbidden éditions sur notre site www.forbidden-editions.fr

Sans oublier de t’interroger sur mon blog, comment trouves-tu mon idée ?

Je soutiens toute initiative de solidarité, on en manque cruellement, la plupart des gens ne font les choses que par intérêt et il est rare de trouver des personnes qui ont de vraies bonnes intentions…

Merci donc de contribuer à mettre en avant tout le monde de manière équitable n_n

Où va-t-on avoir la chance de te croiser en salon cette année 2023 ?

Il me reste deux salons pour 2023, celui de Clermont-Ferrand organisé par l’association L&M elles aiment les 26 et 27 août. Le dernier de l’année en octobre à Virieux organisé par l’association Génération 100% romance. J’ai très hâte de participer à ces salons, encore une fois, j’admire les gens qui aspirent à aider les petits auteurs à être découverts, en espérant pouvoir les aider, nous aussi, à les faire connaître, leurs projets le méritent.

Et enfin quels sont tes vœux et résolutions pour l’année 2023 ?

Survivre. Au vu de la conjoncture actuelle, c’est une résolution qui pourrait être difficile à tenir…

Aurore, je te remercie profondément de m’avoir accordé ce temps, même si je sais vu tout ce que tu fais, qu’il t’en manque. Au plaisir de se revoir bientôt.

C’est moi qui te remercie pour ton intérêt, ton temps et ton travail, à très bientôt !

Publicité
Publicité
Commentaires
Dans le regard de Fred
Publicité
Archives
Publicité