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Dans le regard de Fred
25 avril 2023

Je vous invite à découvrir "Le soleil ne brille pas pour tout le monde" d'Audrey Sabardeil

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Bonjour à toutes et tous, j’ai rencontré l’auteure lors d’une réunion d’association (dont nous sommes membres tous les deux), et le sourire de cette fille ainsi que le lieu où se déroule cette œuvre m’a donné l’envie de lire.

C’est ainsi qu’aujourd’hui je vais vous entretenir sur le livre « Le soleil ne brille pas pour tout le monde » de Audrey Sabardeil édité chez M+ Éditions.

Déjà sur la couverture on aperçoit Marseille, une ville que j’affectionne au plus haut point.

Résumé Amazon :

« À presque 40 ans, Stéphane n'est rien. Il n'est personne. À Marseille depuis toujours, et dans le bar de Fredo, il se sent comme chez lui : Kahina, serveuse en attendant mieux, y est pour beaucoup. Steph, lui, n'attend plus rien et vivote. Ça lui va bien : la vie peut être une salope, alors il fait avec. D'ailleurs, par cet été caniculaire, dégoter un intérim dans une pizzeria sur la Canebière, c'est le job idéal ! D'autant que le hasard remet bientôt sur sa route d'anciennes connaissances. Mais sous ce ciel implacable, dans la touffeur délétère de Marseille qui chavire, la tragédie n'est jamais loin, même pour les pauvres types ... Le soleil ne brille pas pour tout le monde est un premier roman écrit comme une cavalcade haletante à travers les rues et les quartiers interdits de la cité phocéenne. Là se font et se défont les destins. Et Marseille s'offre, telle qu'elle se vit, telle qu'elle se parle. Dans la violence sombre de ses rêves de zénith brûlés en plein vol. Dans la justesse d'une écriture qui nous tient en haleine jusqu'au bout. »

Extraits au hasard : 

« La rue était un théâtre. Moi, j’en étais le voyeur permanent. Mais je ne jouais pas sur cette scène. Je manquais d’épaisseur sans doute. De légèreté. De jeunesse. D’assurance. De fierté. Tout ça à la fois. Ce que je trouvais un peu triste, dans ce show, c’était qu’il n’y avait pas grande diversité : toujours un peu la même partition de l’orgueil qui se pavane et de l’indifférence feinte. Ces deux-là se frôlaient, l’air d’être seuls au monde et de n’avoir d’yeux pour personne. En réalité, j’étais convaincu que tous leurs sens étaient en éveil pour repérer s’ils avaient fait mouche derrière les verres miroirs de leurs lunettes de soleil. »

« Elle a hoché la tête et est allée s’installer dans un coin de la salle.

Plus tard, lorsque tous les clients avaient été servis, je me suis attablé devant elle. J’avais dit à la patronne que je ferai la fermeture et Moussa était rentré chez lui. La salle maintenant vide, nous sommes restés là, dans cette nouvelle proximité. Elle a pris son élan et a commencé son récit :

« Des types sont venus me voir. Ils m’ont dit que je manquais de respect à leur frère. » 

« J’avais perdu le fil de notre conversation. Mais Nassim a repris, me rappelant que l’actualité n’était pas à ce double drame qui avait ravagé sa famille : « Les trois que tu as vus à la villa, ils sont de Font-Vert, aussi. Des Algériens. Jusqu’à présent, ils faisaient leur business de leur côté. Moi du mien. Ils faisaient dans le shit et la beuh, sur Marseille. Y a assez de clients pour tout le monde ici. Sauf qu’ils ont commencé à faire de la coco, aussi. Pour les teuffers de merde. Pour ceux des after, ceux des quartiers Sud. Et pour les Aixois. La dernière mode c’est les roof-top. Ça brasse. »

C’est ainsi que je me plonge dans ce roman, où je me retrouve ainsi plongé dans l’ambiance d’un bar à siroter un pastis que « Fredo » ( très bon choix de prénom) m’a servi. Je fais aussi connaissance avec le protagoniste et narrateur de l’histoire, en l’occurrence « Steph » et une fille du prénom de « Kahina ». Le narrateur est un peu paumé, enchaînant petit boulot sur petit boulot, il ne s’intéresse pas à grand-chose, la politique, les corruptions racontées dans le journal La Provence lui passent au-dessus de la tête.

Dans ce récit, l’auteure a réussi à me plonger dans les souvenirs de mon passé. Certes je n’habitais pas Marseille MAIS chez Moi, dans mon quartier, ça se passait aussi exactement comme l’extrait qui va suivre:

« Les gens d’ici aimaient traîner dans l’escalier, sur le trottoir, s’asseyaient sur les marches. Les enfants jouaient là. Les vieux sortaient parfois une chaise pliante. C’était comme ça tout l’été. »

Plus loin dans l’histoire, alors que Steph a trouvé un job d’un mois à faire des pizzas, il retrouve un copain d’enfance tandis que Kahina au bar de Fredo semble heureuse plus qu’à son habitude.

L’écriture de l’auteure est simple, fluide et sans fioriture mais elle réussit à capter l’attention. Certes j’apprécie les petites touches marseillaises à l’histoire je l’avoue.

Steph, un gars sans soucis, qui tente de s’en sortir et qui se retrouve dans un conflit, enfin, un ou deux peut-être et sans qu’il ne puisse grand-chose finalement. J’en suis déjà à la moitié du livre quasiment et je n’ai pas eu le temps de m’en apercevoir tellement que l’histoire est prenante bien qu’elle soit simple (rien de péjoratif dans cet adjectif tel que je l’emploie ici) … 

Sans dévoiler cette fin que j’ai adoré. Et n’oublions pas de signaler que l’auteure a tellement bien décrit ce moment que j’avais l’impression d’y être avec Steph, Nassim et les autres.

Pour conclure, j’ai juste envie de dire : Singulière. C’est ainsi que je caractérise finalement la plume d’Audrey mais ceci dit talentueuse et prenante. Ce livre, je l’ai dévoré en quelques heures à peine. Je vous invite à le lire dans les plus brefs délais et croyez-Moi, vous allez l’adorer…

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