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Dans le regard de Fred
26 janvier 2023

Spécial Red'Active Editions Jour 7 - Retour de Vous qui passez sans me voir de Lola Cano

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Bonjour mon Cercle Amical, je viens aujourd’hui vous entretenir sur un livre que j’ai eu très envie de lire dès sa sortie MAIS, je tenais à avoir la dédicace de l’auteure, si mystérieuse était-elle. 

J’ai eu la chance de la rencontrer et d’avoir sa dédicace, donc plus rien ne m’empêche de lire : « Vous qui passez sans nous voir » de Lola Cano, aux éditions Red’Active.

Mon envie de lire ce livre se résume justement à son résumé: je me suis retrouvé lorsque j’étais plus jeune à prendre le bus et m’amuser à faire la même chose…. 

La couverture si simple soit-elle laisse planer une nouvelle fois le mystère. 

Résumé Amazon :

« Quand je prends le bus, je regarde les gens. Je me demande qui ils sont, ce qu’ils font, où ils vont. Parfois, j’imagine leur histoire. D’autres fois, je me demande si ma propre histoire se lit et se devine en me dévisageant, en examinant mes attitudes mes vêtements… » L’apparence la plus quelconque peut dissimuler une existence extraordinaire, l’instantané du quotidien l’emporte sur le bonheur ou le malheur de la vie. C’est le cas pour nous tous. C’est le cas dans ce bus et à l’extérieur également.

Ce roman propose les portraits brefs des passagers d’un bus. Au gré des trajets, nous croisons des personnages touchants par ce qu’ils exposent de leurs failles, de leurs dérives existentielles, mais aussi de leurs espoirs, de leurs rêves, de leurs attachements… Ce livre refermé, nous ne pourrons plus passer sans les voir ! »

Extraits au hasard : 

« À force de les subir, les cris, les paroles dévalorisantes ne surprenaient plus David. Il relativisait : il disposait d’un emploi stable, percevait un salaire chaque mois, exerçait un métier qu’il avait choisi. Il cherchait à s’améliorer, arrivait plus tôt, rentrait plus tard, sautait le déjeuner pour donner toujours plus de son temps. Parfois, épuisé, il tenait tête, demandait qu’on le soulage de quelques dossiers, mais le patron lui objectait qu’il manquait forcément d’organisation. Il se sentait comme pris au piège, écartelé entre sa famille et son travail. Adeline, lassée de l’attendre, d’élever seule leur fille, dans une ville où elle ne connaissait personne, finirait par le quitter. »

« Il avait enfin obtenu le nouveau bureau qu’il demandait depuis des années. Les travaux ont été longs et parfois source de stress et de conflits. La pièce était spacieuse, lumineuse, au calme. Le bureau d’angle, en bois clair, pouvait accueillir un écran d’ordinateur plus large, le fauteuil ergonomique était moelleux et confortable, une grande armoire contenait tous les dossiers, les contrats d’assurance, classés par ordre alphabétique. Pour plus d’efficacité, David avait déplacé l’armoire sur la droite, cela lui permettait d’accéder aux documents sans se lever. Mais voilà, le patron avait trouvé quelque chose à redire. L’armoire retournerait à gauche. Celui qui payait décidait. Peu importe qui y travaillait, les bureaux devaient tous être aménagés de la même manière. »

« Pendant un séjour en Bretagne, il décida de reprendre son existence en main. Avec l’aide d’un coach, sur Instagram, il organisait désormais sa vie. Une aubaine pour Louis qui n’avait jamais reçu aucun conseil de son père. Le coach en question, un type plutôt beau gosse, possédait une hygiène de vie exemplaire, parfaite, maîtrisée, contrôlée. Tout était question de volonté selon lui, le fonctionnement du « métabolisme » obéissait à des règles très précises, il suffisait de les respecter. Louis, fasciné, découvrait un nouveau monde. Une vie saine sans défaut, qui entrait dans les cases, répondait aux attentes, collait au moule. Le contraire de ce qu’on lui avait enseigné, c’est comme ça qu’il se reprendrait en main. À l’aube de ses trente ans, il souffrait d’être le seul de sa famille ayant passé trois fois le Bac, vivant comme un ado, toujours célibataire, enchaînant les contrats précaires. Tout ça devait cesser. »

Avant de monter dans le bus, Lola Cano dédicace son œuvre, je la cité: 

« Aux rencontres, »

Je fais partie de ces personnes qui pensent encore et toujours que les rencontres humaines sont la plus belle des richesses sur cette terre. Il semblerait que l’auteure pense exactement comme Moi. En tout cas elles sont essentielles à la vie d’un être. 

Enfin me voilà plongé dans ma lecture du livre de Lola et déjà l’auteure me connaît très bien vu qu’elle me rappelle des gourmandises que j’adorais lorsque j’étais jeune, voici l’extrait pour confirmer mes propos :

« Il se cachait sous son bureau d’enfant, ouvrait une boîte de Chamonix. Les douceurs orange lui procuraient d’abord du réconfort : le glaçage craquait sous ses dents, puis le moelleux du biscuit caressait sa langue et, enfin, le cœur en gelée d’orange onctueux explosait au creux de son palais. La dégustation du premier étage de gâteaux terminée, il soulevait le papier aluminium pour accéder au deuxième. » 

L’on est installé non loin de l’auteure, assis dans ce bus, nous sommes au moins de janvier à observer tantôt André ou David. Flora ou « celle qui rêve »( tiens cela me rappelle une œuvre des éditions Red’Active). L’on fait aussi connaissance de Benjamin, Lise, Hélène.

Puis l’on arrive au mois de mars, dans les transports en communs l’on croise encore « celle qui rêve », David, Roxanne, Antonnella puis Lise.

Justement parlons d’Antonnella qui a cause d’une allergie se retrouve pour ainsi dire, isolée du monde MAIS n’était-ce pas dans les épreuves de la vie que l’on réussit à faire de grandes choses. Pour elle, en tout cas ce fut le cas.

C’est maintenant, le mois d’avril toujours dans ce bus et l’on croise cette fois-ci Flora. L’auteure réussit à me faire pleurer. Évidemment je ne vais pas vous dire les raisons pour ne rien spoiler MAIS je vous invite à vous plonger dans la lecture de « Vous qui passez sans nous voir » de Lola Cano.

Sachez en tout cas que ses mots sont simples, son écriture fluide mais prenante et j’oserai même dire : Envoûtante. Oui j’assume le qualificatif, Lola nous envoûte à rester dans ce bus et découvrir les tranches de vies d’illustres inconnus dont l’écrit Lola à travers son œuvre. 

En continuant mon voyage dans ce bus, nous sommes déjà en juillet et croisons « celle qui rêve » puis Mathias qui fête ses 35 ans. Assis dans l’autocar il y a aussi Louis, Antoine ainsi que les autres et toujours Lola qui nous confie leur vie, tantôt triste ou heureuse …. 

Le mois d’août se profile avec nos compagnons de route et l’on vit un moment touchant entre la femme au béret carmin et Lorelei.  

Voilà que nous arrivons à novembre. Je suis percuté par un passage du texte de Lola. Certainement allez-vous me demander pourquoi?… Simplement que lorsque je ne vais pas bien, je me réfugie à la pointe de la digue de Fos sur Mer, au port et face à la mer je crie, je hurle avant de m’installer sur la roche pour pleurer ou penser jusqu’à me sentir mieux, bref cela m’a fait penser à cela en lisant le passage en question que je vais retranscrire :

« Il aimait l’idée de se sentir au bout de quelque chose, à la pointe de quelque part, scruter l’horizon, imaginer ce qu’on verrait très loin. Il avait besoin d’air, de sentir l’iode, d’écouter le bruit des vagues. Il espérait une mer démontée pour affronter la tempête. »

Pour conclure Ma chronique sur ce livre j’aimerai simplement vous confier que j’ai littéralement adoré ma promenade en bus aux côtés de Lola, d’ailleurs je m’adresse à l’auteure en lui disant : je te souhaite de toute la force de mon cœur de toujours t’en souvenir. 

Alors dites Moi tout?… Qui a lu ce livre ou à l’intention de le lire ?… Je veux tout savoir ?

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Commentaires
T
Coucou Fred, je me retrouve également beaucoup dans ta chronique, je veux dire par là, dans les impressions que tu décris ! Je me suis faite happée par Lola, embarquée par le bus, j'ai vécu avec les personnages. Un livre prenant que je n'ai pas réussi à lâcher et que je re-lirai, pour le plaisir de retrouver toutes ces personnes dans le bus <3.
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