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Bonjour Mon cercle Amical je viens aujourd’hui vous parler d’un livre que j’ai dans ma bibliothèque depuis le Salon du Puy Sainte-Reparade le 19 mars dernier.

Parlons donc de « L’âme cœur » de Sandra Duhot, en cours de réédition chez le Lys Bleu.

Résumé Amazon :

« Constance, Adam et Sarah se lient d’une pure et profonde amitié sur les bancs de l’université. Quelques années plus tard, au moment de s’engager dans leur vie d’adulte, ils ne peuvent concevoir de rompre l’attachement si particulier qui les unit.

Persuadés de pouvoir se contenter d’un simple compromis, chacun se fait la promesse de se revoir tous les quatre ans en un lieu spécifique, choisi à tour de rôle. Constance s’envole alors pour les États-Unis, où elle convole en justes noces. Adam part pour la Grèce afin d’y intégrer la célèbre école française d’archéologie. Sarah, professeure à la Sorbonne, s’installe à Paris et renoue avec ses racines provençales qui vont la conduire de Vauvenargues au nord d’Aix-en-Provence jusqu’aux calanques de Marseille et lui révéler le douloureux secret de sa naissance.

Entre chassés-croisés amoureux, souffrances conjugales et retrouvailles chargées de vaines promesses, chacun tente de trouver le bonheur. Mais comment être heureux loin de ses convictions profondes en niant l’essentiel : le lien indéfectible qui unit ces trois êtres à la vie, à la mort ? »

Extraits : 

« Sarah savait que Constance disait vrai, mais l’admettre aurait réduit en cendres toutes les barricades qu’elle s’évertuait à échafauder depuis trois ans pour apprendre à vivre sans Adam. 

Adam avait pris l’avion pour Athènes le matin. Ils s’étaient serrés très fort dans les bras l’un de l’autre et il lui avait susurré à l’oreille ces mots indélébiles qui tournaient depuis en boucle dans sa tête à lui donner la nausée. « Un mot de toi, Sarah, et je laisse tout tomber. ».

Sarah n’avait pas relevé. Elle l’avait serré contre elle un peu plus fort et l’avait laissé partir. »

« Tous les documents sont en règle et le souhait de vos parents de faire ce legs était sans équivoque.

Sarah, troublée par cette révélation, sortit bouleversée de chez Maître Tussot. Elle avait salué l’homme au visage creusé et s’était engagée sur le cours Mirabeau sans la moindre idée de ce qu’elle devait faire ni penser de cette information que ses parents avaient délibérément pris soin de lui cacher. Elle avait déambulé comme une âme en peine, puis avait reporté à nouveau son départ pour Paris, avant de rejoindre son hôtel. Le lendemain, elle irait voir ce cabanon dans les calanques dont elle avait oublié l’existence.

En voiture le lendemain sur la route des calanques, Sarah n’avait cessé de ruminer cette histoire de testament et de legs à cette mystérieuse association marseillaise. Devait-elle s’attarder sur cette dernière à laquelle ses parents avaient fait le choix de céder une partie de son héritage qui lui revenait de droit ? Elle n’en avait ni le temps ni le cœur. Un jour sans doute essaierait-elle de lever le voile sur ce qui lui apparaissait aujourd’hui injuste et incompréhensible. Mais dans l’immédiat, tout à son chagrin, elle n’avait qu’une envie : aller voir ce cabanon, puis remonter à Paris pour s’envoler au plus tôt vers Dakar afin de liquider les dernières affaires de Martha et Paul et refermer cette douloureuse page pour reprendre le cours de sa vie. »

« Le site de Pompéi était situé à vingt-cinq kilomètres de la ville de Naples où le groupe d’étudiants français avait atterri quelques jours plus tôt pour une semaine d’immersion dans l’Italie antique. Une fois la villa romaine si convoitée atteinte non sans mal tant les visiteurs étaient nombreux, Sarah et ses étudiants avaient dû attendre leur tour et jouer des coudes pour s’approcher de la fresque nouvellement découverte. Enfin, postés à bonne distance, ces derniers avaient fait silence, impatients d’entendre les explications de leur professeure.  

Me voilà plongé dans cette œuvre en cours de réédition par le Lys Bleu après une première édition chez Évidence Édition de la collection Vénus, en l’occurrence une Maison d’Edition que je connais pour y avoir été édité il y a de ça quelques années (un livre et plusieurs nouvelles MAIS pas dans la même collection).

Déjà, petite note à l’auteure : j’apprécie les différentes citations en début de chapitre et les nombreuses références à l’histoire ; cela nourrit ma culture personnelle.

Dans les premiers chapitres, nous faisons connaissance avec Sarah, l’une des protagonistes. Elle a suivi ses parents dans le monde entier durant toute sa jeunesse MAIS a 18 ans elle s’est établie à la capitale « Paris » pour ses études à La Sorbonne et se lie d’amitié avec Constance et Adam.

Sandra, dans cette œuvre, me donne matière à réfléchir au sentiment d’amitié : pourquoi l’alchimie se passe-t-elle avec certaines personnes et pas avec d’autres ? 

A l’issue de leurs études, les trois protagonistes doivent se résoudre à se séparer. Le couple que Sarah finit par former avec Adam résistera-t-il à la distance et au temps ? Car si, pour Sarah, sa vie se poursuit à la Sorbonne où elle devient professeure, pour Adam, la sienne se conjugue désormais avec Grèce antique et Athènes où il s’envole pour intégrer la célèbre école française d’archéologie. Il est évident que si certaines personnes acceptent pour une raison ou une autre de se retrouver loin de l’être aimé, certains le supportent alors que d’autres n’y arrivent clairement pas. Pour ma part, j’ai toujours eu du mal à supporter la distance dans mes histoires. Voilà un extrait du livre pour confirmer mes propos :

« Deux ans s’étaient déjà écoulés, passés à courir les aéroports pour elle ; deux années à traverser la Méditerranée environ toutes les six semaines pour rejoindre son cher et tendre ; deux années à languir de leurs retrouvailles et à se morfondre de leurs séparations de plus en plus douloureuses. Pressentiment ou prémonition, le couple se sépara quelques mois plus tard à son grand désarroi. La jeune femme n’avait pas immédiatement vu arriver la chose. Elle avait, en revanche, assez vite compris qu’Adam supportait mieux qu’elle leur vie à distance. Alors qu’elle déplorait son absence, lui, au contraire, semblait s’accoutumer sans difficulté à leurs instants de vie séparés l’un de l’autre. Adam avait adopté avec enthousiasme Skype et Facebook tandis que Sarah ne supportait plus ces moyens de communication virtuels qu’elle pratiquait depuis sa séparation d’avec ses parents. Overdose ou lassitude ? Avec Adam, le fait est que la distance lui pesait. Toute sa vie, elle avait lutté contre les affres de la séparation au point de ne plus s’attacher pour ne pas souffrir. Et voilà qu’elle revivait la chose avec son compagnon. Étaient-ce ces raisons qui l’avaient conduite à la rupture ? Pour ne plus souffrir du déchirement que provoquait en elle chacune de leur séparation ? Certainement. »

Mais revenons à l’amitié et à ce pacte scellé entre les trois amis avant que la vie ne les sépare ! Vont-ils le respecter ?

C’est Constance qui se lance la première et la destination choisie est l’Egypte et là encore, je suis assez impressionné par le nombre de détails sur l’histoire et l’environnement que Sandra nous offre. J’aime apprendre durant mes lectures. Avec celle-ci, j’ai été réellement comblé.

Au retour de ce premier voyage, Constance en ressort bouleversée au vu de ce qu’elle a pu vivre durant son escapade égyptienne tandis qu’Adam, en rentrant en Grèce, réalise qu’il fait fausse route. Sur le point de se marier avec Olga, une gréco-allemande rencontrée à Athènes, ses retrouvailles avec Sarah font voler toutes ses certitudes en éclat. Ainsi, Sandra sait tenir le lecteur en haleine et j’avoue que je ne m’attendais pas à ce type de rebondissement !

Mais que dire de la suite du roman ! Je vais de surprise en surprise car l’histoire est loin d’avoir atteint sa chute ! 

Quatre ans se sont écoulés après l’Egypte et cette fois-ci c’est Sarah qui lance les invitations pour des retrouvailles en France et plus précisément dans le cabanon des calanques de ses parents qu’elle a reçu en héritage. Le lecteur y découvre les beautés du paysage marseillais et de la côte bleue et fait connaissance avec l’énigmatique Maximilien Bec. Max, de son petit nom.

Et c’est la gifle pour le lecteur que je suis en découvrant les révélations de ce fameux Max à Sarah ! A ce moment-là de ma lecture je me demande comment Sarah va réagir à une telle confidence. Évidemment je ne vais pas spoiler l’histoire, afin de vous laisser le soin de lire ce livre écrit divinement bien !

Alors revenons aux paysages et pour vous convaincre du talent de plume de Sandra, voici un autre extrait de son roman l’Ame cœur. Il parle de mes racines provençales, mes terres natales que je chéris tant. 

« Partir à la conquête de cette terre natale qu’elle connaissait si peu ; vivre au gré du bleu du ciel et de la transparence des vagues ; se laisser enivrer par le parfum de la sauge et le chant des cigales ; arpenter criques et calanques de Martigues à Marseille ; de Cassis à la Ciotat ; se laisser bercer par le roulis des vagues entre Port-Miou et Port-Pin jusqu’à Sugiton ; déambuler dans le village du Castelet et admirer la vue sur son vignoble ; courir les allées provençales et se laisser écraser par le soleil de midi dans les ruelles étroites du cœur historique de la ville de Cézanne ; attaquer entre chien et loup le versant le plus abrupt de la Sainte-Victoire et verser une larme en son sommet en hommage à cette âme sœur, devenue ange, du même nom. Victoire, comme la montagne. Victoire comme celle que l’on gagne contre les obstacles quelquefois cruels de la vie…

Ils poursuivirent un autre jour par les villages du Luberon : Gordes et ses bories, Roussillon et ses ocres, Opède-le-Vieux, jusqu’à Fontaine-de-Vaucluse, en passant par Isle-sur-la-Sorgue et ses antiquaires, pour en visiter sa grotte naturelle se remplissant, au gré des saisons, d’une eau d’une pureté inégalée. Une autre fois, Sarah traça la route jusqu’à Arles et ses arènes pour finir sur le bord des étangs de Camargue où Constance et Adam s’extasièrent devant la multitude de flamants roses, taureaux et chevaux qui constituaient l’originalité de cet espace naturel préservé. »

Avouez-le, ça donne envie de venir en Provence ! 

Et que dire du suspense permanent entretenu au fil des pages !  

Le lecteur sent bien que la vie des protagonistes ne tient bien souvent qu’à un fil ! Parfois, en l’espace d’une seconde, tout bascule et Sarah en fait les frais en se retrouvant à l’hôpital opérée de diverses fractures. Va-t-elle sortir du coma ? Et osera-t-elle enfin avouer ses sentiments à Adam ?  Et qui est cette étrange Margareth capable de communiquer avec Sarah, alors qu’elle est entre la vie et la mort ? 

Pour le savoir, je vous invite, mon cher lectorat, à vous plonger dans ce livre : « L’âme cœur » de Sandra Duhot.

La plume de Sandra est géniale, et j’ai envie de dire aussi : passionnée autant que passionnante. Il y a, à travers ses mots une réelle douceur, un brin de poésie parfois et j’ai vraiment apprécié ma lecture. J’ai ainsi adoré les destinations de nos protagonistes à travers les mots forts de Sandra si bien choisis. Je vous invite à partir en voyage avec cette Auteure, vraiment vous ne le regretterez pas !

Je finirai ma présentation par une citation tirée de cette œuvre que j’ai trouvée magnifique et tellement vraie. 

« Le passé n’existait déjà plus, le futur s’écrirait plus tard. Seul le présent était à portée de main et n’attendait qu’une seule chose : être vécu à fond. »

Alors qui l’a lu ou a envie de le lire ? Dites-moi tout ?