Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans le regard de Fred
5 octobre 2022

Retour sur "Revenir à Marseille" pour l'invitation ce soir à Gémenos d'une rencontre avec l'auteure

IMG_2534

Bonjour aujourd’hui j’ai envie de vous parler de l’un des livres d’une amie en l’occurrence Alice Masson - Haroutionian. Une adorable personne qui a toujours le sourire, un réel bonheur de la croiser à chacune de nos rencontres.

Mais avant cela permettez-Moi de vous inviter à la rencontrer, ce soir à partir de 18H30 elle vous parle et dédicace son livre au restaurant " Le Clos" à Gémenos. un repas est à suivre en sa compagnie avec le chef Alexandre VERGUET qui va ravir vos papilles. 

Son livre, en l’occurrence : « Revenir à Marseille » édité chez l’An-Vi est un témoignage sur ses origines ou comme elle dit humblement : « Un roman inspiré de faits réels ».

D’abord la couverture, sobre avec en premier plan, Notre Dame de la Garde ou communément surnommée : la Bonne Mère, sans oublier le soleil qui brille.

Résumé Amazon:

« Pendant plusieurs mois, j’ai filmé mes parents qui racontent l’histoire de notre famille. Je me suis basée sur ces témoignages pour écrire cette saga familiale inspirée de faits réels. Tout commence le 24 avril 1915 avec le génocide des Arméniens. Mes quatre grands-parents y survivront, chacun à sa manière. Puis, ce sera l’exil en France pour la famille de mon père, la Syrie pour celle de ma mère.

Suivez ce récit poignant d’un petit garçon Pierre Haroutionian, mon père, né à Marseille, obligé de partir à l’âge de 12 ans en Arménie qui fait alors partie de l’URSS. Entre terreur sous le régime de Staline, service militaire en Sibérie, joies et vexations, chaque membre de ma famille va se battre pour affronter son destin.

Pendant vingt-six ans, Pierre va se battre contre le gouvernement soviétique pour obtenir son passeport pour la liberté, son visa pour REVENIR A MARSEILLE.

Chaque vie est un roman, découvrez celui de ma famille, une histoire riche en suspens, en rebondissements et en humanité. »

Extraits :

« Almast avait espéré avec force que cette prédiction funeste n’arrive jamais. Cependant, dès le jour J des exécutions, voyant dans quel cauchemar elle se trouvait, elle avait pris une décision que j’aurais été incapable de prendre à vrai dire.

Alors que son mari essayait d’échapper au bain de sang, elle avait remercié le Seigneur d’avoir protégé son aîné. Puis, le cœur lourd de remords, elle avait conduit ses trois enfants restants auprès des autorités turques. D’après ce que me raconte ma mère, elle leur aurait dit : « si vous devez exécuter mes enfants, je préfère que ce ne soit pas sous mon toit, et encore moins sous mes yeux ». Puis de retour sur la scène des combats, elle est assassinée d’une balle perdue en ramassant les douilles sur les morts. » 

« Quel gâchis se dit-elle, un si beau jeune homme, encore célibataire ! Il faut dire que mon grand-père était un homme très beau, mesurant plus d’un mètre quatre-vingt-dix, avec un regard de braise. Il a bien essayé de s’intéresser à Gayané, la fille des voisins. Elle est belle comme un cœur et il pense qu’elle fera une bonne mère pour ses enfants. Il s’est enfin décidé, il va demander sa main à ses parents. Il a préparé un petit cadeau dans la mesure de ses moyens. Il est en chemin pour le rendez-vous. Sa sœur lui dit d’aller chercher les beurek chez le boulanger arménien au coin de la rue pour terminer la préparation du panier de victuailles qu’ils vont offrir aux parents de la future promise. »

« Le jour de congé suivant, Harout revêt son costume du dimanche, il achète un bouquet de violettes à une vendeuse Rue de la Palud, et se dirige le cœur plein d’espoir vers son avenir. En traversant la Canebière, son regard est attiré par une silhouette familière. Une jeune femme toute menue, qui tient la main d’un enfant dans chaque main. C’est la tignasse brune aux boucles soyeuses qui lui fait reconnaitre Vartui de dos. Il est ébloui par cette vision qu’il n’osait plus espérer voir. Il se dit que décidément, aucune autre femme n’a ce pouvoir sur lui, de faire chavirer son cœur. Il est persuadé à présent qu’elle n’était pas juste une belle dont il s’était entiché enfant. »

Tout d’abord l’on fait connaissance avec les arbres généalogiques familiaux d’Alice pour certainement faciliter divers passages du livre.

Il est temps maintenant de me plonger dans le prologue de ce livre que j’ai envie de lire depuis déjà pas mal de temps.

A savoir que pour ne pas perturber ma lecture je n’ai pas cliqué sur les QR code ( liens vidéos youtube MAIS je le ferais dans les moments à venir.

Dans ce récit que j’oserai plutôt citer : une confidence de la part d’Alice L’auteure, qui raconte les souffrances que sa famille a dû subir durant ce génocide arménien. 

Malgré tout chaque ligne offre l’espoir sous la plume d’Alice.

Comment ne pas souffrir en lisant ces lignes, je me permet de citer l’auteure : 

« Il voit souvent son bébé, mort à la naissance, qu’il n’a pas eu le temps de cajoler. Le fantôme de sa femme lui lance des regards pleins de regrets et culpabilité, lui demandant pardon de l’avoir laissé veuf trop tôt. Il se réveille en larmes, ou en sueur, tentant d’oublier ces yeux perdus qui le hantent à jamais. »

Durant ce récit, on est en pleine immersion dans la famille d’Alice, ressentant les peines mais aussi la lueur d’espoir, qui émane de cette œuvre et je n’ose parler de cet amour inconditionnel, ce lien indéfinissable que l’on ressent entre les parents et l’auteure. 

Malgré tout, la plume d’Alice est addictive, durant ma lecture, sans cesse j’ai envie d’en savoir plus. 

Il y a un court passage qui m’a donné, pour ainsi dire matière à réflexion, je vais retranscrire le passage en question et je vous explique par la suite: 

« Lui qui a vécu la vie dorée d’Effendi pendant près de soixante ans, il doit se faire à cette nouvelle vie. Il a toujours vécu au grand air, il se retrouve en plein centre d’une grande ville, un port immense avec sa crasse, sa population cosmopolite venue des quatre coins du monde. J’imagine quel choc des cultures cela a dû représenter pour lui qui régnait à la tête d’un domaine agricole. Le bitume partout sur les routes, le célèbre tramway du centre-ville, les poissonnières qui crient… sur la criée ! Tout cela nous parait pittoresque, digne d’une carte postale pour nos yeux d’occidentaux. Mais comment a donc bien pu réagir le vieux Garabet Maroutian à un changement aussi brutal ? »

Même si j’ai toujours eu la fibre aventurière à changer deux fois par an de région pour travailler l’hiver à la montagne et l’été à la mer lorsque j’étais plus jeune MAIS de là à tout quitter et m’installer ailleurs que chez Moi… J’ai donc tenté d’imaginer ma réaction, mon état d’esprit à changer de vie, surtout après après autant d’années ancré dans un mode de vie complètement différent. ( je n’ai que 47 ans ). 

Croyez moi c’est difficile, de réussir à s’adapter à ce genre de bouleversements. Rien que d’y réfléchir je perdais pieds. 

Ce retour d’habitude si complet est désordonné, mais ne le pensait pas bâclé. NON juste que ce livre m’a troublé, enfin que dis-je m’a perturbé au plus haut point. J’ose même avouer qu’il m’a littéralement touché. Je n’ai pas l’habitude de lire ce genre de témoignage et je ne m’attendais peut-être pas non plus a autant de force dans le récit. 

J’avais déjà une réelle affection pour Alice. Sa douceur caractérisée, sa gentillesse et son sourire m’avait déjà fort touché mais aujourd’hui encore plus en venant de fermer ce livre. Certainement le relirais-Je un jour pour encore mieux l’apprécier à sa juste valeur.

Cette œuvre est un témoignage que laisse Alice aux générations futures. J’aurais adoré lire les propos de mes grands pères ( ou grands mères ) sur la vie de leurs temps …

Je ne peux que vous inviter a lire : « Revenir a Marseille » d’Alice Masson- Haroutionian et je vais rapidement me plonger dans le second livre que j’ai de l’auteure, en l’occurrence « Le Croustilleur de Versailles et autres nouvelles ». 

Publicité
Publicité
Commentaires
T
Un livre bouleversant qui nous plonge en plein cœur d'une famille attachante
Répondre
Dans le regard de Fred
Publicité
Archives
Publicité