Hello Séraphine (ou Stéphanie ?), tout d’abord sache que je suis heureux et fier de te recevoir, ici même sur Mon « Blog ». Alors, venons-en au fait ! Installe-toi confortablement, permets-moi de t’offrir, un café, un thé peut-être ou préfères-tu un mojito ?
Plutôt une bière s’il te plaît, une blonde, bien fraîche !
Bien, alors je vais être curieux, mais je suppose que tu t’en doutes bien étant donné que tu as accepté cette entrevue. Tu es une femme, auteure, lectrice et tu as une famille, mais finalement qui es-tu exactement en quelques mots, Séraphine Mattin ?
Je suis une rêveuse d’officiellement 48 ans, bien que beaucoup plus jeune dans mon coeur d’enfant. Je suis une parisienne repentie, installée jusqu’à nouvel ordre à quelques kilomètres d’Aix en Provence. Comme je n’aime pas trop les ordres, je pense que j’y suis pour un moment...
Comment fais-tu pour tout conjuguer ?
J’improvise. Je défini rarement mes journées à l’avance, sauf les rendez vous incontournables. Le reste du temps est divisé très inégalement entre boulot, créativité et procrastination.
Je vais me pencher plus vers ton activité d’auteure si tu me le permets : quel est le cadre idéal où tu aimes écrire ?
Dans mon lit ! Un truc me trotte dans la tête, j’attrape un cahier et un stylo qui ne sont jamais bien loin et je laisse filer les mots. Sinon, sur n’importe quelle table, dans n’importe quel endroit calme, avec un café et une cigarette. Lorsque je retranscris les morceaux de textes sur mon ordinateur, je peaufine et j’allonge ce qui deviendra une partie ou un chapitre de l’histoire.
Même si je suis conscient que les auteur(e)s se servent de leurs vies pour écrire, je désire en découvrir plus sur tes sources d’inspirations, quelles sont-elles ?
Les gens ! Passées ou présentes, j’aime les tranches de vie, j’aime les gens qui s’estiment quelconques alors qu’ils ont des potentiels héroïques de dingue, des qualités ou des dons hors du commun. J’aime aussi le paranormal mais chut, la source d’inspiration en est encore au stade goutte d’eau.
Qu’oserais-tu dire à des lectrices et lecteurs potentiels qui n’ont pas encore eu la chance de te lire ?
D’oser me lire ? Car la dépression n’est rien de moins qu’un outil révolutionnaire pour se redéfinir et se retrouver, surtout quand elle est traitée sérieusement avec humour. Venez réveiller votre enfant intérieur !
J’espère ceci dit que mon retour au sujet de ton œuvre en l’occurrence « Celle qui…» publié sur mon blog, vont déjà donner aux lectrices et lecteurs l’envie de te lire. D’ailleurs raconte-moi l’histoire de ce livre ? D’où est venue l’idée ? Les petites informations pour la naissance des lignes etc. Je veux tout savoir ?
Ce livre est un puzzle, une recette de gloubiboulga. Tu prends des textes que tu as écrits ça et là pendant des années sur ton trop plein d’émotions diverses et variées et que tu stockes depuis trop longtemps dans une pochette toute cornée. Tu les tries et tu les dates avant de les remettre dans leur pochette. Tu fais une dépression carabinée, et tu commences à tenir un journal intime, jour après jour, sur ton état en forme de montagnes russes. Tu réalises que tu ne t’en sors pas, alors tu attaques le journal de bord, séance après séance, d’un coaching musclé qui t’aide de façon fulgurante. Tu choppes quelques astuces de développement personnel, quelques réflexions incongrues et rigolotes qui te trottent dans la tête, et tu faxes le tout dans un tiroir. Tu laisses reposer le tout pendant quelques longs mois. Un jour, tu tombes sur une fée déguisée en éditrice, et tu l’écoutes quand elle te dit que tu as du potentiel. Alors tu ressors ta pochette, ton journal intime et tout journal de bord, et tu dessines une frise chronologique sur laquelle tu vas placer, déplacer, et t’exciter pour y faire entrer tes textes de façon cohérente. Tu peaufines tes dialogues, tu vires les passages lourdingues et les détails inutiles, et tu donnes le tout en tremblant à la féeditrice. Quelques semaines plus tard, tu pleures comme une madeleine sur le premier exemplaire de ton premier livre.
Si tu avais le choix d’un ou une auteur(e) pour un quatre mains, qui choisirais-tu ?
V. Maroah ! Collègue de chez Red’Active. Je n’ai pas pu m’empêcher d’imaginer la rencontre explosive de nos deux protagonistes et depuis, ça me titille l’inspiration !!! Et pour le fun , parce que je suis une fan inconditionnelle de cette lumineuse créature : Thalie Bannière évidemment !
Pourrais-tu me parler de tes livres déjà écrits ?
Non ! Bon allez, ok, j’avoue, aucun n’est fini. Les deux prochains sont en cours d’écriture mais leurs héroïnes sont définies. Ambre, haut potentiel de 17 ans qui sillonnera les routes du sud pour déterrer un secret de famille accompagnée de son ombre, qui prendra vie. Et Mathilde, tarologue trentenaire qui découvrira malgré elle la face cachée des cartes qu’elle pense connaître.
Ton tout premier manuscrit fini ?
J’avais 15 ans. La trame était finie mais l’histoire en cours d’écriture. Je traînais partout un énorme cahier à spirales qui contenait les aventures d’une adolescente qui fuguait pour retrouver son frère parti de la maison après une grosse embrouille avec ses parents, qui ne voulaient pas lui expliquer l’origine de la dispute. On a volé le sac dans lequel le cahier se trouvait. J’ai décidé ce jour là que c’était un signe du destin et que je ne serais jamais écrivain. Ce n’est que 30 ans quasiment tout pile plus tard que j’ai rencontré ma féeditrice.
J’aimerais aussi que tu me glisses un ou plusieurs petits extraits de tes œuvres, au choix ? ( images acceptées si tu veux, mais tu me les envois en pièces jointes s’il te plait)
La vérité, c’est que ces petites déprimes, ces coups de mou, étaient bien trop fréquents, et que je ne l’admettais pas. Je renvoyais systématiquement dans leurs 22 tous ceux qui osaient envisager que ces états latents ne fussent pas à prendre à la légère. On me diagnostiquait trop facilement cette maladie du siècle, ce vilain mot que l’on cuisine à toutes les sauces et qui sonne comme une excuse, comme une nouvelle mode.
La dépression. Et puis quoi encore ?
[…] Un boulot bien payé, un appart parisien – un vrai de vrai, intra-muros – de qualité-prix défiant toute concurrence, des amis super, des parents géniaux, une quarantaine florissante. Et pourtant, je m’enfonçais. Et je me mentais un peu plus chaque jour. Par cette force que je déployais à nier, je ne faisais que nourrir mon mal. Car c’est justement de cela que se nourrit la dépression. De cette force vainement utilisée à se voiler la face, à se cacher la vérité. Plus on se ment, plus elle jubile. Plus on s’obstine, plus elle glisse. Plus on nie, plus elle s’éclate ! Sa perversion est sans borne . Sa ruse est infinie. Et notre acharnement à nous sentir plus forts qu’elle lui permet chaque jour d’éteindre une de nos étincelles supplémentaires.
Tu es auto éditée ou en Maison d’édition et pourquoi un tel choix ?
La Maison d’édition la plus incroyable du monde : Red’Active. Une famille de trublions aussi fêlés que talentueux. C’est pas moi qui l’ai choisi, c’est elle !!
Avant de conclure le chapitre auteure, peut-être as-tu envie de m’offrir un scoop sur ton futur projet ?
Plusieurs scoops sont cachés dans les réponses précédentes. Allez, on remonte !
Passons à l’aspect lectrice. Comment choisis-tu tes lectures ? Quels sont tes styles de prédilections ?
En ce moment, tout ce qui traite des sujets sur lesquels je fais des recherches pour mes prochains bébés, surtout des romans, pour voir comment d’autres auteurs les intègrent à une intrigue. Pour mon plaisir, le titre et la couverture me donnent envie de le retourner. Un résumé accrocheur et je craque.
Je lis sincèrement de tout. Je me laisse néanmoins facilement prendre au jeu des polars historiques à la Dan Brown et des excentriques spéculations à la Bernard Werber.
Ton auteur(e) favori(e) ? (Des raisons évidentes à ton jugement…)
Un seul ? T’es dur ! Alexandre Jardin alors. Il m’a fait rêver au grand amour. Comme s’il lisait à l’intérieur de moi, comme s’il n’y avait que lui et moi qui étions capable d’aimer différemment. Je le choisi donc parce que c’est le premier que j’ai dévoré sans me lasser, et qu’on oublie jamais son premier amour, même si d’autres auteurs depuis ont fait battre mon coeur.
Le tout premier livre que tu as lu, c’était quoi ?
Un Castor Junior, en dehors des livres proposés par la maitresse pendant les vacances que je dévorais quand même. Je n’étais pas fan de la bibliothèque rose et verte. Le premier « gros livre » que j’ai choisi seule et que je relis régulièrement : « L’histoire sans fin » de Mickael Ende. Une pépite intemporelle.
Ton coup de foudre littéraire ? Le livre qui t’a le plus bouleversé ? (Les raisons à cela)
Pffff… Pareil, y’en a plein… Le plus surprise et qu’il m’était impossible de lacher : Les fourmis de Werber.
Pour nourrir ma curiosité, j’aimerais aussi te demander si tu regardes la télévision, des séries peut-être ou des films, dis-moi tout ?
Séries en rafales ! De cinq à dix épisodes d’affilée quand j’accroche. Petite préférence pour le fantastique. Coup de coeur dernièrement pour « En thérapie » que j’ai regardé par hasard pour ses épisodes courts et qui m’a bluffée, surtout la deuxième saison.
Pour les films, de tout. Souvent en fonction des acteurs. En ce moment je suis plutot dans le cocktail fantastique, familial et remuant. Je kiffe les Marvel par exemple.
Et la musique dans ta vie, a-t-elle une place ? Tes goûts…
Forcément puisque je suis sécrétaire des Zarmos, la chorale épicurienne de Peynier ! J’y décompresse en chantant fort et faux avec une tripoté de gens adorables. J’écoute principalement de la chanson française, à cause de la force de certains textes je suppose, de toutes générations. Petite fixette sur la musique des années 80 aussi.
Voilà, nous arrivons bientôt à la fin de cet entretien MAIS, serait-il possible que tu glisses les liens où l’on peut te découvrir ?
https://www.facebook.com/seraphine.mattin.31
https://www.facebook.com/SeraphineMattin
et bien sur : https://www.redactiveeditions.com/
https://www.facebook.com/redActiveRousset
Sans oublier de t’interroger sur mon blog, comment trouves-tu mon idée ?
Difficile d’être objective puisque j’ai eu la chance de bénéficier d’une de tes chroniques, et aujourd’hui d’une super interview. D’autant plus que j’adore la personne que tu es, ce qui me pousse à trouver ton idée totalement géniale.
Où va-t-on avoir la chance de te croiser en salon cette année ?
A Ceyreste le 3 juillet, avec les collègueuh
Au U culture de Saint Maximin le 16 juillet avec Thalie Bannière
Normalement ce sera calme en Aout, puis
A Fuveau le 3 septembre avec mes complices de Red’Active
A Marignane le 17 septembre
Puis à Alleins et Trets il me semble...
Et enfin, quels sont tes vœux et résolutions pour 2022 ?
Je souhaite que les gens apprennent à être plus positifs et indulgents, qu’il regardent au-delà de leur nombril et qu’ils ouvrent leur coeur vers leurs rêves. Plus sérieusement malheureusement, je me souhaite plein de bébés touchés par la baguette magique de ma féeditrice, accueillir de nouveaux membres dans notre famille Red’Active et que nous puissions continuer à grandir, nous faire connaître, et à prospérer ensemble. Quand aux résolutions, parce que l’impossible est un possible, arrêter avec cette satanée procrastination et arrêter de fumer !.
Stéphanie, je te remercie profondément de m’avoir accordé ce temps, même si je sais vu tout ce que tu fais, qu’il t’en manque. Je t’embrasse et j’espère te revoir bientôt, en tout cas, ça serait génial…
Alors ce sera génial puisqu’on se voit bientôt !!!