Bonjour, les Ami(e)s aujourd’hui je viens vous parler d’un livre d’une Amie (nouvelle amie, car nous avons fait connaissance il y a quelques semaines à peine au détour d’un salon au Puy Sainte Reparade). D’ailleurs pour vous raconter la petite anecdote : Figurez-vous que je suis allé acheter son livre chez mon amie de Feuilles et Thé à Saint-Chamas et Séraphine m’attendait SOUS la table. Enfin ceci étant dit c’est une folle, MAIS je l’adore. Enfin bref assez blablaté venons-en à ce livre :
« Celle qui… » de Séraphine Mattin éditée dans une maison d’édition que j’apprécie : Red’Active Édition – d’ailleurs, depuis vendredi 1er juillet et jusqu’à samedi 9 juillet, c’est une semaine SPÉCIALE Red’Active Édition. À ce propos, je vous invite à lire les différents interviewes de Maïlis, l’éditrice, pour en savoir plus sur la Maison d’Édition, MAIS aussi sur deux sujets importants autour du Livre : en l’occurrence sur la distribution des petites ME face aux grosses et sur les différents types d’éditions (à compte d’éditeur ou à compte d’auteur et l’auto-édition).
Enfin voilà, plongeons dans ce livre à la couverture originale évidemment aux couleurs de Red’Active Édition.
Résumé :
« Sophie Grignon, celle qui s’était longtemps crue heureuse et qui découvre tout à coup qu’elle s’est perdue en route, retrace ici le chemin de toutes les luttes et de toutes les découvertes qui ont jalonné sa route sur le chemin de son identité profonde et sur celui de la réconciliation avec la petite fille qu’elle sommeille en elle. Parce qu’il suffit vraiment de devenir Celle qui voulait… plutôt que Celle qui ne voulait pas…, Celle qui se regarde en face, plutôt que Celle qui souffre du regard des autres, Celle qui s’accepte, plutôt que Celle qui craint sans cesse de ne pas être acceptée… parce qu’il faut y croire et se donner les moyens, parce que, finalement, l’impossible n’est qu’UN possible… »
Extraits :
« Je pose mes mains sur la rambarde. Le petit vent qui me parvient fait virevolter les volutes de ma cigarette, et me fait monter les larmes aux yeux. Encore. Un rayon de soleil s’écrase chaleureusement sur le balcon où je me trouve. Il éclaire cette nouvelle journée, pourtant aussi sombre que les précédentes. Toutes celles qui deviennent insupportables, qui sont si lourdes que je ne peux plus avancer. Le balcon s’impose soudain comme une solution. Allez, je saute ! Dans une seconde, tout sera fini. Je n’aurai plus rien à supporter. Oui, l’idée m’apaise. Enfin une solution, une avancée bénéfique. Une seconde. Une petite seconde pour réaliser deux rêves : voler, et en finir avec cette vie qui traînait en longueur. Un rêve dédié à la petite fille que j’avais été, qui avait tant l’espoir d’une vie parfaite dans un monde enchanté, et celui de l’adulte que j’étais devenue, enfermée dans la vie merdique d’un monde désenchanté. »
« Les premiers jours de janvier restent sous le signe de ce nouvel élan. Je suis pleine d’entrain, je dors plutôt bien, et mes réveils sont doux, souriants, et déterminés. Car j’ai du travail. Les exercices que Jean-Marie m’a confiés l’année dernière, et que je traînais à lui remettre par exemple. Mon arbre des possibles par exemple. Un arbre dont le tronc est représenté par une photo de moi, et dont les branches représenteraient tout ce qui est important dans ma vie, ce qui est incontournable et qui deviendra la base de ce qui me définit, de ce qui m’anime, de ce qui fait ma sève. Ce matin, je me lève et je m’installe à mon bureau. Il est rangé, prêt à accueillir l’élève studieuse que j’ai décidé de devenir. Du papier, des stylos et des crayons de couleur trônent, visibles et bien disposés. Il me reste peu de temps pour m’appliquer à construire quelque chose qui me ressemble et qui a un vrai sens pour la suite. Je revois Jean-Marie dans quelques jours. »
« Je n’ai jamais été une grande dépensière, au contraire. Je suis plutôt un écureuil qui dédouble ses revenus. Chaque mois, chaque Noël, chaque anniversaire, j’ai toujours partagé entre le plaisir et la raison. Finalement, il y a toujours eu une Sophie et une Globuline dans mon tiroir-caisse. Une partie pour les charges, les besoins et les plaisirs, et une partie posée sur un compte épargne que j’imagine disparaître de ma mémoire. Aussitôt cet argent déposé, je l’oublie et ne m’en souviens que lorsqu’il m’arrive une tuile. Ordi cassé, emménagement, frais d’agence et caution, cadeaux de Noël. J’ai pour habitude de jongler d’un compte à l’autre par transfert et dispose toujours d’un pécule à quatre chiffres prêt à pallier les coups durs. Jamais à court de moyens, mais invisibles sur mon compte courant. »
Un tout premier chapitre qui décrit d’abord sur le ton de l’humour, MAIS très vite plus sérieusement, l’état dépressif de notre narratrice. Je me retrouve parfois dans les propos de l’auteure qui fait le choix de certains mots forts et touchants (enfin devrais-je dire plutôt percutants) pour décrire La Dépression.
Sophie Grignon, notre narratrice, nous fait découvrir sa vie avec des hauts et des bas en pleine pause obligatoire professionnelle. Un seul mot d’ordre : Le repos.
Il y a un extrait que j’ai envie de vous retranscrire, déjà parce que je le trouve écrit en toute simplicité, mais avec derrière un message fort, ensuite parce que je me suis retrouvé dans cet état là et, fort heureusement, à ce moment-là, j’ai eu un entourage et une famille en or pour m’encourager et m’aider à outrepasser cela. Ceci étant dit, je ne suis pas allé voir de psy. Bref, je cite l’auteure :
« J’arrive à sortir de chez moi, tantôt pour aller voir la psy, tantôt pour aller boire un café au bureau et prendre des nouvelles. Mais je rentre toujours rapidement dans mon antre, dans ma grotte, où je me sens à l’abri, débarrassée du regard des autres, de leur jugement qui, je le sais, n’est finalement que celui que je m’inflige toute seule. »
J’aime l’humour particulier de la narratrice, d’ailleurs voilà un extrait qui m’a bien fait rire :
« Le sport est un gros mot d’une vulgarité extrême que j’emploie le moins possible. Un mot d’une langue étrangère que je ne comprends simplement pas. »
Note à l’auteure : j’ai un point commun avec Sophie Grignon la narratrice : je te cite une nouvelle fois :
« Même si je ne sais pas faire grand-chose, j’ai un grand talent caché, je suis extrêmement douée pour faire Rien. Aujourd’hui, j’en arrive même à penser que je devrais commencer par l’assumer. Voilà, je vais transformer cette fatalité en théorie de liberté toute puissante. »
En lisant cette œuvre, j’ai l’impression de lire une sorte de journal intime, d’être en plein cœur des tranches de vie d’une femme qui ne cesse de se sous-estimer, qui n’a aucune confiance en elle, MAIS à qui l’on s’attache. Je n’en suis qu’à la première partie de ce livre, cependant, je suis convaincu qu’elle va être aidée, poussée pour réussir. Certes, le chemin vers la positivé est long, sinueux, MAIS jamais rien n’est impossible.
Ceci étant dit, je ne savais pas que quelques séances de coaching pouvaient mener jusqu’à se présenter à la Présidence de la République. Je me demande d’ailleurs pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt. Dans 5 ans je me présente, MAIS avant cela je vais aller faire quelques séances avec Jean-Marie, moi… (sourires).
Petite note à l’auteure : à la taverne-repaire rue Mouffetard, tu as croisé le cuisiner du restaurant grec, tu sais, celui au regard de braise. Lui j’adore son prénom… Fred (trop la classe)…
La plume de Séraphine est talentueuse, mêlant humour, dérision et pourtant, les mots sont forts et extrêmement bien choisis pour parler de choses intimes et dures dans la vie d’une personne. J’apprécie vraiment ma lecture et j’ai toujours envie d’en savoir plus. Certes, cette œuvre me fait sortir de mes zones de conforts en matières littéraires, MAIS j’adore, d’ailleurs pourquoi devrait-on se cantonner à rester dans ces fameuses zones de conforts, sérieusement ?
C’est un livre qui donne matière à réfléchir, à s’interroger, à se remettre en question parfois, MAIS avec le talent de plume de Séraphine, je prends un immense plaisir à gamberger dans ma lecture.
Un passage sur l’amour de Paris pour notre protagoniste m’a donné envie de vous le confier. D’ailleurs je l’avoue, j’aime aussi cette ville, malgré mon attachement à mes racines et mon amour inconditionnel pour mon Sud natal.
« Je traverse Paris, admirant les rues illuminées, les avenues bondées, les quartiers connus et moins connus. J’aime cette ville, cette fourmilière anonyme, vivante de jour comme de nuit. Les gens qui courent, ceux qui papotent en prenant leur temps, ceux qui se figent, l’oreille collée à leur téléphone portable, ceux qui s’arrêtent devant les boutiques pour flâner, ceux qui trinquent et rient à la terrasse des cafés, emmitouflés dans leurs écharpes, mais bravant le froid par plaisir d’avoir le nez dehors. J’aime cette foultitude, cette mixité, ces rafales d’émotions, de personnalités. J’aime que des choses se devinent dans l’attitude et le regard des gens, et que d’autres se cachent derrière un masque totalement impénétrable. J’aime Paris... J’aime la traverser incognito, l’admirer discrètement. »
Il y a une journée dans ce livre, qui je dois l’avouer, m’a fait énormément rire. Non pas le récit, mais le fait d’imaginer les scènes. Je parle évidemment de la journée défis entre Jean-Marie et notre narratrice Sophie. Franchement, j’ai vraiment adoré ce passage du livre.
Et voilà que le lecteur que je suis vient de faire connaissance avec « Globuline », avouez-le vous aimeriez savoir qui elle est ? Pas de soucis en voici un extrait qui va vous éclairer à ce sujet :
« Globuline est celle qui se donne à fond, en tout, chaque jour, celle qui ne procrastine plus, qui s’engage pour elle et pour les autres, et qui profite de chaque jour comme un cadeau, un don, et qui mérite de donner en retour. »
Pour le reste, évidemment, je vous invite à lire « Celle qui… » de Séraphine Mattin.
Venons-en à cette suite, car j’avoue être intrigué et curieux de cette fameuse nouvelle vie que notre narratrice est en phase de vivre…
Il y a une définition que je tenais vraiment à vous partager dans mon retour de cette œuvre. Je cite l’auteure :
« L’Amour. Celui qui ne définit rien, mais qui définit tout. L’omniprésence du non-jugement, du rapport à l’autre, celui qui consiste simplement à laisser parler son cœur et à accepter l’autre comme il est, comme on aimerait qu’il nous accepte. L’amour inconditionnel, celui qui se donne et qui n’attend rien en retour.
Comme vous le savez, j’aime parfois finir mes retours par une citation ou un extrait du livre et aujourd’hui, j’avais envie de vous retranscrire un passage assez court qui reflète tellement cette œuvre que je viens de finir, je cite l’auteure :
« Mon enfant intérieur allait continuer à prendre sa place. Sa fougue et son assurance allaient aider l’adulte abîmée, écorchée et flippée à se fondre en elle, à lui faire confiance. »
Alors, Mon cercle amical, c’est le moment de faire connaissance avec la plume de Séraphine Mattin, vous ne le regretterez pas, croyez-moi.
Qui a l’intention de lire ou l’a déjà lu dites Moi tout ?…